( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )
La direction du nouveau groupe Casino, recentré autour des enseignes Monoprix, Franprix, Vival ou Naturalia, a annoncé jeudi viser un "retour" à l'équilibre, entendu "avant frais financiers et dividendes", à horizon 2026, et espère se développer via l'exploitation de magasins en franchise, y compris en ralliant des concurrents.
Visant une "croissance rentable et responsable", Casino veut "rallier des franchisés issus de la concurrence", "rationaliser le parc de magasins" en fermant les sites non rentables et faire "basculer certains sites intégrés en franchise", selon un communiqué publié en marge d'une conférence de presse du nouveau directeur général Philippe Palazzi.
Le dirigeant entend aussi faire du groupe un "acteur majeur de la restauration à emporter", et proposer aux consommateurs davantage de "services de la vie quotidienne".
La franchise est un mode d'exploitation de magasins dans laquelle la gestion des points de vente est assurée par un partenaire franchisé. C'est plus rentable pour les distributeurs qui n'ont alors pas à assumer certains coûts de fonctionnement, salaires ou investissements dans le magasin par exemple.
Dans le nouveau périmètre du distributeur, 83% des magasins sont déjà franchisés, a précisé Philippe Palazzi. Casino revendique désormais 7.700 points de vente, dont environ 250 à l'international, 25.000 collaborateurs et un "volume d'affaires de 13 milliards d'euros" sur le périmètre restant en 2023.
Il entend par volume d'affaires les ventes réalisées par "chaque marque, pour l'ensemble de son parc de magasins intégrés et franchisés, toutes taxes comprises".
Le groupe compte désormais 7 marques d'enseignes "singulières et complémentaires", dixit Philippe Palazzi, avec outre Casino, les plus urbains Monoprix et Franprix, les plus ruraux Vival et Spar, le distributeur spécialisé bio Naturalia, et le commerçant en ligne CDiscount.
Casino comptait encore 200.000 salariés dans le monde fin 2022, dont 50.000 en France. Mais il avait grossi en s'endettant et, après avoir multiplié les cessions, il a dû restructurer sa dette dans d'importantes proportions.
Le premier actionnaire et précédent dirigeant Jean-Charles Naouri avait alors dû passer la main, laissant le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et ses alliés prendre le contrôle du groupe, cédant au passage l'essentiel de ses magasins grand format.
Le distributeur a précisé jeudi avoir "finalisé la cession de 425 magasins et signé les accords nécessaires à la mise en oeuvre de plans de sauvegarde de l'emploi", pour un total estimé par les syndicats à 3.000 emplois menacés.
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